Le collège se situe dans la ville historique de Monthermé, dans une boucle de la Meuse et de la Semois, en surplomb sur la vallée. Un site doté d’une vue sur le grand paysage que le projet mettra en valeur.
La complexité du site et son morcellement engendrent des espaces non connectés entre eux, aux altimétries variées et constituant des obstacles à la circulation et à la vue. Notre réponse apporte une grande fluidité des espaces extérieurs en concentrant le nouveau collège sur la partie nord du site, et en dégageant l’espace au profit des cours et jardins en terrasses. L’espace est fluide, ouvert, grandi, et la vue dégagée sur la vallée.
Le respect des traces historiques signifie également la reprise des morphologies existantes, par des volumes limités en hauteur et en gabarit pour respecter le site environnant. A cette caractéristique nous y avons ajouté la conservation de toitures aux pentes marquées et de teintes foncées. Cette particularité qui s’accompagne souvent de charpentes anciennes apparentes, donnant le caractère aux espaces sous toiture.
À l’image de la place Ducale de Charleville-Mézières ou de nombreuses charpentes anciennes ardennaises. Notre projet propose de laisser apparente la charpente dans les salles de classes du dernier niveau. Au delà de la référence historique, la matérialité et le volume créés donnent un caractère fort et unique à ces salles, notamment pour les salles particulières d’arts plastique et musique, en les différenciant des salles de cours banalisées au niveau inférieur.
Une autre particularité du site, mais aussi de la région, tient à l’emploi de la pierre et de la brique, en soubassement, en encadrements des fenêtres verticales, ou en parements de façades, créant une matérialité et une identité au lieu. Le projet prévoit la reprise de ces matériaux dans les parements ainsi que dans les traitements extérieurs, en murets ou en pavages. Pour la toiture, l’identité forte de l’ardoise est ici réinterprétée par l’emploi du zinc, autre matériau ancré historiquement, et qui en reprend la teinte. Il apporte également une identité et une pérennité très appréciable pour l’équipement public.
En limitant le nombre de matériaux et le nombre de « strates », le bâtiment apparait moins haut et d’une échelle plus domestique, à l’échelle du quartier.